mercredi 10 septembre 2008

Stabat Mater dolorosa

Stabat Mater dolorosa (La mère se tenait douloureusement) est l'une des cinq séquences officiellement admises par l'Église. Mais elle a une histoire un peu particulière par rapport aux quatre autres. Composée au XIIIe siècle peut-être par Jacopone da Todi, cette séquence avait été bannie avec tant d'autres lors du Concile de Trente (XVIe s.) qui voulait purifier la musique liturgique. Mais en 1727, le pape Benoît XIII l'a réintégrée à la liturgie. Aujourd'hui, la fête associée à cette séquence est celle de la Notre-Dame des douleurs (15 septembre), mais comme les autres séquences, elle est rarement chantée. Au final, seules Victimae paschali et Veni, Sancte Spiritus sont obligatoires.

Pourtant, Stabat Mater n'a jamais cessé d'inspirer les compositeurs, même pendant la période où elle était interdite. Beaucoup ont écrit la musique sur le texte de cette séquence pour exprimer la souffrance d'une mère, en l'occurrence de la Vierge Marie qui se tenait péniblement près de la croix. En revanche, la mélodie de la séquence ne semble pas avoir séduit beaucoup de compositeurs. La plupart des Stabat Mater connues sont des œuvres sans relation avec le plain-chant original.

Le début de la séquence Stabat Mater dolorosa
Pourtant la mélodie originale est aussi une très belle musique, avec une structure simple et solide. Pour une pièce de la deuxième moitié du XIIIe siècle, elle respecte rigoureusement le canon des séquences classiques d'Adam de Saint-Victor. Le schéma de la musique est tout simplement de AA - BB - ... - II - JJ. Le poème a la même structure, tout en se subdivisant en aab ccb pour les rimes.


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