vendredi 6 avril 2007
Luigi Comencini è morto + Comparaison... de « La Bohème » (4)
Luigi Comencini è morto
며칠전부터 쓸데 없이 라 보엠에 관한 글을 계속하여 쓰고 있습니다. 오늘은 루이지 꼬멘치니가 연출한 라 보엠에 대한 글을 올릴 예정이었는데, 오늘 아침 뉴쓰에서 들었습니다 : 꼬멘치니가 죽었다고. 가난한 사람들, 버려진 사람들, 잊혀진 사람들, 이해받지 못하는 사람들, 그리고 어린이들에 대해 항상 따뜻한 시선으로 영화를 만들던 꼬멘치니가 세상을 떠났다는 소식은 저의 가슴 속에 작은 충격을 주었습니다.
Dedico il mio povero scritto alla sua memoria.
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3. Mise en scène de Jonathan Miller
4. Mise en scène de Luigi Comencini
Contrairement à celle de Miller, la mise en scène de Comencini nous étonne dès les premières minutes. D'abord, la première image montre les toits gris et froids des immeubles parisiens et les lumières douces qui émanent des petites fenêtres des mansardes. Cette image est à la fois réaliste et poétique. Et le mouvement de la caméra est beaucoup plus élégant que celui de la captation pour la version de Miller.
Deuxièmement, une des plus grandes différences avec toutes les versions scéniques ou cinématographiques de La Bohème, c'est qu'ici on voit Mimi très tôt, dès la réplique 2. Elle est chez elle, assise sur une chaise, brodant. Et elle entend ses voisins se plaindre du froid. Toute idée part de là : c'est Mimi qui va prendre toutes les initiatives ! Sans doute, elle a déjà entendu et vu Rodolphe bien avant que notre histoire commence. Elle est attirée par lui, s'intéresse à lui, voudrait le connaître. Alors, elle cherche une occasion. Comme les quatre garçons font beaucoup de bruit et que les cloisons des mansardes sont minces, elle les entend naturellement, mais elle les écoute aussi avec attention. C'est ainsi que dans cette version, quand Benoît arrive chez Rodolphe, elle entrouvre sa propre porte pour voir ce qui se passe. Mimi est assez curieuse. Cette curiosité est manifeste aussi quand elle rencontre Musette.
Comme elle « épie » ses voisins, elle comprend qu'ils sont partis sauf Rodolphe. Alors, elle veut tenter sa chance. C'est pourquoi elle va le trouver avec une bougie qu'elle va éteindre exprès, pour avoir un prétexte. Elle fait semblant d'être fatiguée et feint de perdre la connaissance. Et elle guette un moment idéal pour poser rapidement la clé par terre. C'est un autre prétexte pour revenir. Et elle éteint la bougie de nouveau. C'est une invitation au jeu à laquelle Rodolphe répond en soufflant sa bougie lui aussi.
Ainsi, dans cette mise en scène, tous les hasards et toutes les contradictions du livret disparaissent. Mimi a tout préparé et Rodolphe est suffisamment séduit qu'il participe volontiers au jeu de Mimi. Il n'y a plus de problème d'incohérence de l'obscurité et de la lumière. Si elle est là, cette opposition se présente dans une autre dimension. Quand Rodolphe termine son air (rép. 230), Mimi n'est plus dans la pièce obscure mais dans le couloir où il y a de la lumière. Elle le fait venir vers elle par sa chanson dans laquelle elle dit son vrai nom, Lucia (rép. 231), un prénom associé à la lumière.
La fin du premier tableau où elle lui demande de l'accompagner au Momus s'explique de la même façon. Encore une fois, c'est elle qui prend l'initiative. Quand elle lui dit, « Io t'amo » (rép. 267), ces mots, qui semblaient si soudains, hors contexte et presque vulgaire chez Miller, ne sonnent pas faux chez Comencini, car celui-ci nous a fait savoir que Mimi aimait Rodolphe depuis quelque temps.
Il est vrai que c'est une version filmique et que la plupart de ces détails ont été réalisés grâce aux procédés cinématographiques : les divers plans dans les divers lieux, les expressions des visages, le cache-cache de la clé, et surtout une image fantastique qui représente Mimi nimbée de la lumière lunaire. Tout cela est pratiquement impossible dans une salle d'opéra. Je pense qu'en somme, La Bohème est un sujet beaucoup plus adapté au cinéma qu'au théâtre. Dans tous les cas, il semble absurde de le monter sur une scène aussi vaste que celle de l'Opéra Bastille. Mais il ne suffit évidemment pas de le filmer paresseusement. Il faut savoir démêler un livret si mal ficelé. Par exemple, La Bohème de F. Zeffirelli, même quand c'est un film, ne se différencie guère de sa propre version théâtrale et reste donc confus.
Il a fallu le talent et l'intelligence de Comencini pour que la dimension vériste de cet opéra soit respectée.
5. Conclusion
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1 commentaire:
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