4. Mise en scène de Luigi Comencini
5. Conclusion
Avant de terminer, il faudrait jeter un coup d'œil sur la perception du compositeur. La musique de La Bohème est composée d'un certain nombre de motifs qui sont liés à un personnage, à un lieu ou à une situation. Contrairement aux letimotivs wagnériens, les motifs pucciniens ne subissent pas de modifications notables et reviennent tels quels à différents endroits de l'œuvre. Explicites, il sont difficiles à ignorer. Par exemple, dans le premier tableau, chaque fois que Schaunard évoque le Quartier latin (rép. 89 et 160), on entend un motif particulier, appelé le motif du Quartier latin. Le même motif ouvrira le deuxième tableau et dominera tout le tableau, car il se déroule dans... le Quartier latin. (7)
Les autres motifs fonctionnent généralement de la même façon. Or, le motif de Mimi apparaît pour la première fois au moment de sa rencontre avec Rodolphe (rép. 185). (8) Cela signifie que Puccini n'avait pas compris l'intrigue de l'opéra comme Commencini. Pour correspondre à l'interprétation de Comencini, ce motif aurait dû résonner dès la réplique 2. Malheureusement, Puccini ne semble pas avoir aperçu les défauts du livret qu'il suit littéralement.
Mais la relation entre la musique et l'action est une autre problématique qui demande une étude spéciale à part entière. Et comme nous l'avons déjà dit, il est difficile de parler le vérisme musical. Concernant exclusivement l'action, on peut conclure que Comencini est le premier et reste à ce jour pratiquement le seul à avoir "rendu l'ouvrage parfaitement clair et intelligible" (9), ainsi qu'à avoir donné au personnage féminin la vraie dimension humaine acceptable.
6. Notes et bibliographie
samedi 7 avril 2007
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