누운 오달리스크와
빠올로와 프란체스까 외에도 여러 대작을 남긴 앙그르 (Jean Dominique Ingres) 는 화가로 유명하지만, 그는 또한 어려서부터 바이올린에도 뛰어난 재능을 보였습니다. 그는 평생 바이올린을 즐겨 연주했으며, 한동안은 아예 까삐똘 드 뚤루즈 국립 관현악단 (Orchestre national du Capitole de Toulouse) 의 단원으로 일하기도 했습니다. 그때문에 불어에는
violon d'Ingres 라는 숙어가 생겼습니다. 이 말은 « 본업 외에 매우 열정을 가지고 좋아하는 일, 취미, 장기 » 라는 뜻으로 자주 사용되는 숙어입니다. 예를 들면,
- Tu as un violon d'Ingres ? = 너 앙그르의 바이올린 가지고 있니 ? = 너 취미가 뭐니 ?
- Mon violon d'Ingres est le jardinage = 내 앙그르의 바이올린은 [내 취미는] 정원가꾸기야.
물론 취미로 바이올린을 매우 잘 킨다면, Mon violon d'Ingres est le violon 이라고 할 수도 있겠죠.^^ 한가지만 잘하기도 힘든데, 앙그르 같은 사람을 보면 부럽기도 하고, 얄밉기도 하고... ^^
이 불어 표현에서 영감을 받아 만 레는
앙그르의 바이올린이라는 사진 작품을 남기기도 했습니다.
Man Ray, Violon d'Ingres
자화상을 통해서 본 앙그르의 시대별 모습
Ingres,
Autoportrait, 1804
Huile sur toile, 77 x 61 cm
Chantilly, musée Condé
Ingres,
Autoportrait, 1835
Mine de plomb sur papier, 29,9 x 21,9 cm
Paris, musée du Louvre
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Ingres,
Autoportrait, 1859
Huile sur papier marouflé sur toile, 64,8 x 52 cm
Cambridge, Fogg Art Museum
Selon la lettre qu'Ingres adressa en 1855 à Émeran Forestié-Neveu :
« Sans être musicien, mon père, organisé comme il était, adorait la musique, chantait très bien avec une voix de ténor ; ce digne père m'apprit tout ce qu'il savait, même la musique, en me faisant apprendre à jouer du violon, et avec assez d'intelligence pour avoir été admis comme violon au grand théâtre de Toulouse où j'exécutais en public un concerto de Viotti avec succès. M. Lejeune, violon alors à Toulouse, ami de Rhode, me donnait des leçons. »
La lettre définitive, avec quelques variantes, est conservée aux Archives
départementales de Tarn-et-Garonne (cote 2 E 611), et publiée par Henry LAPAUZE, dans
Ingres, sa vie et son œuvre (1780-1867) d'après des documents inédits, Paris, Imprimerie Georges Petit, 1911, p. 9-11. Mais nous la citons d'après Georges VIGNES,
Ingres, Paris, Citadelles, Mazenod, 1995, p. 17. Intéressante est aussi la note de Vignes à propos du concerto de Viotti susmentionné (note 3, p. 321) :
« Au cours de la dernière soirée musicale qu'il donna chez lui, en janvier 1867, Ingres, par une sorte de prémonition, exprima comme un adieu à la vie le plaisir qu'il aurait eu à réentendre ce concerto, à savoir le vingt-deuxième, en
la mineur. Huit ans plus tôt, il aurait confié à Théophile Silvestre (SILVESTRE, 1855, p. 5) l'avoir joué « en 1793, à l'époque de la mort du roi ». Pour MERSON (p. 8), ce fut même à l'occasion d'une fête donnée pour célébrer l'événement ! La mémoire d'Ingres semble ici défaillante, car ses activités musicales au théâtre du Capitole ne sont pas prouvées avant 1794. »
Bibliographie citée par Vigne :
- Olivier MERSON,
Ingres, sa vie et ses œuvres, Paris, Hetzel, s. d. [peu après la mort d'Ingres].
- Théophile SILVESTRE,
Histoire des artistes vivants - Études d'après nature - Ingres, Paris, E. Blanchard, 1855 (rééedition 1926 sous le titre
Les Artistes français, Paris, G. Crès).
Autre passage de VIGNE,
Ingres, Paris, 1995, p. 24 :
« ... on constate la présence du jeune homme [Ingres] comme second violon dans l'orchestre du Capitole de Toulouse à partir de 1794. Ces prestations musicales lui permettaient-elles de subvenir en partie à ses besoins ? Le peu d'aisance de sa famille le laisserait supposer. [...] Malheureusement, on ignore pratiquement tout du détail de ces quelques années toulousaines. Où habitait-il ? Vivait-il vraiment avec son père ? Mystère. »